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Grade (signification)

Couleurs de ceintures

Témoignage :

On entend beaucoup de choses...fausses sur les couleurs de ceintures au Japon.
Il faut se souvenir que ce système a été développé en France sous l'impulsion de Kawaishi Mikinosuke Sensei; grand judôka à l'origine de la technique de Kano Jigoro Senseidans l'hexagone.

Les dôjô que l’on connaît dans l'archipel ont pour point commun le fait que les élèves portent souvent une ceinture blanche jusqu'au 1er kyu. Certains deshi portent alors la ceinture marron alors que d'autres conservent la blanche.
A partir du shôdan la ceinture noire est, bien sur, de rigueur.
Au delà, notamment pour les rokkudan(6ème) les habitudes diffèrent aussi du reste du monde car les ceintures à rectangles rouges et blancs sont rares.
Certains sensei détenteurs d'un grade élevé remettent une ceinture blanche mais, là encore, rien d'absolu.
Cette idée a notamment cours au sein de la Wado Ryu Karatedô Renmei, dirigée par Otsuka Hironori Sensei. Le responsable de ce groupe porte donc une ceinture blanche tout comme Shiomitsu Masafumi Sensei ; un des ses principaux instructeurs.

Au Japon nul besoin de remplacer votre ceinture noire lorsqu'elle est effilochée et que la couleur en disparaît. Elle sera le témoin de votre ancienneté et votre assiduité au dôjô. D'ailleurs le respect à priori témoigné par les kohaiaux senpaiest bien souvent fonction de la "blancheur" de la ceinture.
Pas la peine non plus de la gratter pour obtenir un vieillissement prématuré qui vous exposerait au plus haut ridicule.

Sachez que d'autres Arts Martiaux au Japon suivent cette progression sur deux couleurs uniquement. C'est le cas du shorinji kenpo, par exemple, dans son fief de l'île de Shikoku.

Sur les ceintures noires les karateka Nippons font généralement broder leur nom voire celui de leur ryû ou/et "karate", "karatedô". Rien de systématique malgré tout.

Dernière précision concernant les barrettes matérialisant les dan. Une fois de plus rien de précis à ce sujet mais elles restent relativement rares au Japon. Elles sont néanmoins tout à fait acceptées et toujours visibles au sein de certaines Écoles, la Kyokushinkai par exemple.

A titre personnel (l’auteur – karateka chevronné vivant au Japon) nous n'avons jamais vu de ceinture avec un liseré rouge au Japon, ni dans un dôjô ni dans une boutique spécialisée.

L'origine de ce liseré n'est pas claire (pour nous du moins) dans la mesure où, lorsque nous avons débuté le karatedô, nous avions entendu dire qu'il s'agissait d'une tradition japonaise mais, en allant ensuite sur place, nous avons compris qu'il n'en était rien.
Il semblerait plutôt qu'il s'agisse d'une invention occidentale comme, à une certaine époque, le dôgi noir pour les femmes en France.

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